Prome nade 4   
 
 

 

 

 
 
 
 

Textes de
Denise Desautels

Jacques Jouet
Claude Debussy
Sabine Hérondelle

Promenade musicale avec Jean-Luc Cappozzo : trompette, bugle et autres instrumenets

Estampe : Emmanuelle Aussedat

A paraître en juin 2023

 

 
 
 
  Extraits des textes :  
     
 

et pourtant rien d’aussi terrible
– même sans paupières
que ce dehors en train de se taire
que ce son qui s’éloigne qu’on sent doucement s’éloigner – c’est si pervers soudain

sans plus d’écho derrière

doucement s’éloigne
jusqu’à – mais cela arrivera-t-il vraiment ?
la rue les rires les cris les pas le vent tant de vent et puis rien rien rien

 

Denise Desautels

extrait de "Une trop longue éphémère surdité"

 
 
 
 

Le son des miettes arrivées en bas quand on secoue la nappe par la fenêtre, c’est un son de pluie sèche, pas exactement celui du bâton de pluie mélané- sien ou indien d’Amérique, mais pas si éloigné non plus — plus discret.

On peut étudier les pains différents ou les vieillissements différents des pains, qui font des exécutants différents.

 

Jacques Jouet

extrait de "Le son des miettes arrivées en bas quand on secoue la nappe par la fenêtre"

 
 
 
 

Après plusieurs années de pèlerinages passionnés à Bayreuth, je commençais à douter de la formule wa- gnérienne; ou plutôt il me semblait qu'elle ne pouvait servir que le cas particulier du génie de Wagner. Celui- ci fut un grand ramasseur de formules, il les rassemblait dans une formule qui parut personnelle parce que l'on connaît mal la musique. Et sans nier son génie, on peut dire qu'il avait mis le point final à la musique de son temps à peu près comme Victor Hugo engloba toute la poésie antérieure. Il fallait donc chercher après Wagner et non pas d'après Wagner.

Claude Debussy
"Pourquoi j'ai composé Pelléas"

 
 
 
 

Alors en regardant le jour se lever, le brouillard qui cachait cette école évoquée dans le texte, à`l’écoute des sons de l’eau versée, le crépitement du wok, mes idées de préparations prenaient forme.
Les cuillères en bois qui s’entrechoquent rythmaient mes propres gestes.
Et la musique du violoncelle, douce dans ces froids matins d’hiver, réchauffait la maison endormie et réveil- lait mes sens.

Toute cette musique évoque la douceur et la délicatesse indispensables à ma cuisine.
Mes plats se colorent de ses sons.
Et puis le geste juste que je percevais dans le toucher

des ustensiles, des instruments, ne m’a plus quittée, encore maintenant lorsque je découpe, épluche, remue...

Et si ce conte musical m’avait ouvert à mon nouveau métier, et le coeur ?

Sabine Hérondelle

Recette des “Tendres choux de Bruxelles”

 

Ce texte parle d'un texte et d'un spectacle de Gaël Mevel : “Les rumeurs de ma main”

Vous pouvez le découvrir sur son site www.gaelmevel.com rubrique théâtre et textes

 

 
 
 
 

Promenade

Jean-Luc Cappozzo

extrait (à venir)

 
 
 
 
  Pour acheter un livre/disque cliquez ici